Le Plan Local d’Urbanisme est un des documents particulièrement important de notre vie locale puisqu’il fixe la trame de l’espace urbain.

S’il fourmille de sigles barbares, de termes complexes et de règlements.

Il fourmille aussi de bonnes idées pour préparer notre ville à l’horizon 2050.

80% de l’espace bâti de 2050 existe déjà. Il faut désormais penser à l’adaptabilité du territoire de la MEL et de notre ville qui sera une clef de la résilience urbaine de demain.

Les changements à venir sont importants : 

La nécessaire décarbonation de nos modes de vie (baisser les émissions de gaz à effet de serre / à ce sujet, le secteur du bâtiment à un rôle important à jouer),

L’adaptation à un climat qui change (faire face aux fortes chaleurs et à des épisodes météorologiques chaotiques),

La réduction de l’empreinte en matériaux et en déchets dans nos modes de construction / préparer le réemploi),

La limitation de l’étalement urbain (préserver les terres agricoles et les espaces naturels),

– Mais surtout, la nécessaire réponse aux besoins d’une société qui évolue rapidement. Nouveaux comportements, nouvelles façon d’habiter, de vivre en ville et d’utiliser la ville, évolutions technologiques, (cohortes démographiques avec des attentes variées = Génération X, Y millennials, Z, Alpha).

Ces enjeux qui percutent la fabrique de la ville se multiplient. Le PLU n’est pas épargné par ces transformations.

Cela fait du territoire métropolitain et de celui de notre ville un sujet passionnant, peut-être aussi inquiétant dans la mise en œuvre et la recherche de solutions concrètes pour préparer l’avenir et penser notre ville autrement.

Comme nos habitudes quotidiennes, qui subissent des transformations (économie circulaire, organisation en boucles : compost, réemploi, achats groupés et de proximité…), la ville va passer dans un concept d’urbanisme circulaire.

Chaque nouveau besoin ne pourra plus passer par la construction systématique d’un bâtiment neuf, mais bien par des mécanismes liés au bâti existant (85% du bâti de 2050 est existant / il sera impossible de rebâtir toute la ville face à ces nouvelles contraintes).

2 grands enjeux prioritaires :

Le premier enjeu : la nécessaire réflexion sur pourquoi et comment on construit la ville :

Le changement d’usage de bâtiments existants (quel choix ? / quel accompagnement par la ville ?),

Des constructions réversibles pour les nouveaux bâtiments (utiliser les matériaux existant / prévoir les multiples usages pendant la vie du bâtiment, c’est une démarche bas carbone),

La densification du bâti existant (densification du nombre d’occupants, surélévations éventuelles et prise en compte des nouvelles formes d’habiter),

Le recyclage des friches (ces morceaux de ville en fin de vie / repérer ces espaces de friches existantes et à venir ; anticiper pour bâtir la ville adaptée à 2050,

Le retour à des usages naturels sur certains sols devenus inutilisables / inutiles pour les activités urbaines de la ville : la renaturation / s’inspirer du nouveau concept de ZAN (Zéro Artificialisation Nette) pour préserver la surface végétalisée en ville, renforcer les plantations d’arbres.

Le deuxième enjeu : la nécessaire réflexion sur comment on utilise l’existant en ville :

Notre ville a certainement “des mètres carrés gaspillés”, des lieux inactifs à certains moments de la journée. Des espaces vides plusieurs heures par jour. Il y a un travail de recensement de ce patrimoine comme nouvelle ressource pour accueillir de nouveaux usages avec un périmètre de mètres carrés constants.

L’intensification des usages (accepter et concevoir des lieux pour plusieurs fonctions, plusieurs usages) :

– Elargir les horaires d’utilisation des bâtiments,

– Hybrider les usages d’un même lieu,

– Mutualiser des espaces entre plusieurs utilisateurs.

L’intensification c’est aussi reposer la question du travail en ville.

En grande majorité on ne fait que construire du logement dans notre ville, sans intégrer toutes les composantes pour vivre dans une ville de la “proximité”.

Nous devons également mieux prendre en compte les lieux et les usages de la ville pour développer les mobilités douces pour avoir des temps de parcours réduits (cibler les lieux de destination).

Pour en terminer :

Un travail d’inventaire et d’expertise est à mener pour suivre les enjeux climatiques et écologiques de la fabrique de la ville à Lambersart

Je vous invite à apporter de la statistique, à mesurer nos efforts pour avoir une vision plus concrète :

– Pour éclairer nos actions,

– Pour suivre les performances des politiques,

– Pour jauger l’écart entre les ambitions et les moyens affectés,

– Pour estimer les adaptations nécessaires.

Lambersart est un sujet passionnant, beaucoup de choses sont à préparer et à anticiper d’autant que 85% des bâtis sont déjà présents, pour préparer notre avenir.

Dans la délibération proposée au Conseil Municipal sur le PLU (Plan Local d’Urbanisme), nous nous pensons qu’il faut accentuer nos choix, en plus de la mixité sociale (vision très tournée logements), une notion de mixité fonctionnelle (même timide = une vision tournée vers la proximité et les usages de la ville).

Cette délibération est une succession d’ajustements parcellaires, Le PLU n’en est pas à sa dernière mutation. Il est encore trop lié à de l’urbanisme du m2 et pas assez ancré dans une vision, un projet urbain, pour envisager les trajectoires des 30 prochaines années.

C’est en ce sens que j’aimerais que notre ville s’engage rapidement.